Ah la procrastination...

... un mot à la mode qui veut dire beaucoup de choses.

Déjà de quoi parle-t-on ?

Du fait de remettre à plus tard certaines tâches, actions, … On repousse, on repousse et on repousse encore, jusqu’à ce que l’on n’ait plus le choix… On le fait pour tout ?

Heureusement que non. Souvent ça concerne des choses qui ne nous apportent pas une satisfaction immédiate. Et justement, parlons plutôt de cet aspect.

Satisfaction immédiate… Exemple, il faut absolument que je range cette chambre pour pouvoir accueillir mes amis ce week-end. Là, on est lundi. Puis mardi arrive, et je me dis, faut vraiment que je range cette chambre. Mercredi passe, jeudi aussi avec ce même problème qui se pose à moi, car finalement ça en est devenu un problème. Je dois, il faut, … On utilise des termes d’obligations, de contraintes.

Puis arrive déjà vendredi et là, panique à bord. Les amis débarquent dans 30 mn et rien n’est prêt. Je stresse, cours dans tous les sens, râle après tout le monde. Je suis à la bourre. Et enfin arrive ma satisfaction d’avoir réussi à tout boucler à h-5 mn.

Satisfaction, t’en est sûre ? Est-ce le bon mot à utiliser dans ce cas précis ?

Qu’as-tu gagné à te ressasser tout ça, toute la semaine, chaque jour, voir plusieurs fois par jour ? Qu’est-ce que ça a généré en toi ? As-tu par toi-même rajouté cet élément dans ta charge mentale déjà bien remplie, qui déborde même ? Et si je l’avais fait avant ? Me serais-je libéré l’esprit ? Et puis, si je ne l’ai pas fait, c’est que je n’en avais pas envie.

Ah oui, parlons d’envie… L’esprit nous fait croire que nous sommes libres, que nous pouvons reporter des obligations, que nous ne sommes pas obligés de tout faire, tout de suite, qu’on a le droit de ne rien faire, … Es-tu sûre de ça ? Est-ce réellement une liberté que l’on s’octroie ?

Notre esprit est chargé de porter cette action, on l’oblige à nous le rappeler parfois même la nuit, puis parfois, l’esprit y rajoute des pics de stress, de pression et parfois il nous juge.

Et alors on fait comment ?

Si une solution miracle existait, la procrastination existerait-elle, en parlerait-on autant ?

On pourrait donner des conseils à tout va, mais ce n’est pas si simple. Tu dois trouver ta solution, propre à ta manière de procrastiner, aux actions et tâches auxquelles elle se rapporte, que tu repousses au quotidien.

Car existe-t-il aussi des choses que tu reportes depuis plus de 6 mois, plus d’1 an, voir plus ?

Mon astuce

Et si la première question à se poser était : Comment pourrais-je trouver de la satisfaction immédiate dans la réalisation d’une tâche qui ne me réjouit pas, qui me fait même peur peut-être ? Et de me dire que je vais libérer un petit peu de place dans l’espace qu’occupe ma charge mentale.

Alors cette tâche qui ne m’emballe pas, j’essaye de la rendre agréable, voir amusante, et/ou je me félicite de son accomplissement.

Pour l’exemple de cette fameuse chambre (et encore, là j’ai la chance d’avoir une date limite à respecter, sinon …), je lance ma playlist préférée ou celle qui comprend les musiques qui me dynamisent puis je me promets une récompense dès l’atteinte de mon objectif. Ça peut aller d’un morceau de chocolat à un bon bain moussant en passant par une pause bien méritée rien que pour moi avec mon livre, mon magazine préféré, mon thé ou café ou autre boisson, au soleil, tranquille quoi.

Et si je m’amusais à me lancer des défis régulièrement ?

Et si finalement, je m’amusais à faire toutes ces tâches ? Et si je les prenais du bon côté ?

Et si je me félicitais chaque jour de ce que j’ai réussi à faire ? Et si je pouvais être plus légitime quand par exemple, je demande à mon enfant de faire un truc qui ne lui plaît pas ?

Et si je me libérais ? Et si je retrouvais un semblant de liberté ? Dans tous les cas, faudra que je la fasse à un moment donné…

Je choisis de faire, je choisis de ne pas subir…

Et puis, finalement, je me dis aussi que je ne suis pas un robot, que je ne suis pas parfaite ; et que finalement, procrastiner de temps en temps, sur des tâches ciblées, sans que cela ait un impact négatif sur mon comportement, mon moral, ma vie en général, ne serait-ce pas un luxe que je pourrais me permettre ?